La chanson de Gavroche

chanson écrite par Béranger en 1832

C'est par l'énorme succès populaire du roman "Les Misérables" de Victor Hugo que la barricade de la Chanvrerie est passée à la postérité, en décrivant l'insurrection populaire de juin 1832, tentative ratée de renverser la Monarchie de Juillet. Les républicains saisissent l’occasion des obsèques du général Lamarque, député de l’opposition, pour organiser des manifestations contre le pouvoir du roi Louis-Philippe. Ordre est donné de les réprimer, mais la garde nationale à Paris se range du côté du peuple. On fait appel à l’armée et à des gardes de banlieue (d’où dans le texte original de la chanson de Gavroche « On est laid à Nanterre »… « Et bête à Palaiseau »). La répression est sanglante, la plupart des insurgés sont tués.

Cette page mythique, fondatrice d’un imaginaire révolutionnaire, crée le personnage inoubliable du « gamin de Paris », incarnation de l’innocence et de la misère injustement réduites au silence.
Le courage dont Gavroche fait preuve, en bravant la mort, et en se relevant blessé de manière à mourir en regardant ses bourreaux, l’érige en héros révolutionnaire,

La chanson de Béranger accommodée par Hugo devient un signe de ralliement entre révolutionnaires et gens du peuple.

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